Dans un bureau au travail ou chez soi, les longues expositions aux écrans peuvent engendrer un inconfort au niveau des yeux ou même des douleurs visuelles. Plusieurs d’entre nous ont eu cette malheureuse expérience.

Ce qui nous amène aux questions suivantes : Les risques pour nos yeux sont-ils réels ? Au-delà de ces désagréments provisoires, quel est l’impact des écrans à long terme sur notre vision ? et peuvent-ils générer des maladies graves comme la myopie ou la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l’âge) ?

Les écrans et la fatigue oculaire

D’après des études statistiques réalisées en 2014 par l’AsnaV (Association nationale pour l’amélioration de la Vue), un tiers des Français aurait déjà eu des troubles visuels à la suite d’un usage prolongé des écrans. En fait, ils expliquent avoir une fatigue oculaire, migraine, picotements, vision floue et même une diminution de la capacité à voir de loin. De plus, les jeunes sont les plus concernés dans ce sondage avec 2 sur 5 jeunes souffrent d’une vision lointaine floue et 2 sur 5 éprouvent une fatigue visuelle. Ensuite sur les 20% restants des jeunes, certains affirment endurer des douleurs aiguës, voir des brûlures qui les réveillent pendant leur sommeil. Par conséquent, la relation entre la fatigue oculaire et les écrans est bien établie.

Selon le professeur C. Beaudoin de l’Institut de la vision à Paris, les écrans sont une source de sécheresse oculaire et présente un risque de fatigue chronique. En effet, le phénomène de sécheresse est principalement lié à la tendance d’ouvrir grands les yeux et de réduire la cadence de clignements face aux écrans. En moyenne, on cligne 16 fois les yeux dans une conversation normale alors que face à l’écran, on cille environ 6 fois pour une durée de temps équivalente. De surcroît, ce phénomène est plus marqué lorsqu’on est dans une situation stressante comme dans le cadre de la vie professionnelle contrairement aux contextes de loisirs.

Dans plusieurs cas, la position de l’écran peut être préjudiciable à la vue. C’est-à-dire que si l’écran est posé à la même hauteur que les yeux, on aura tendance à les écarquiller et à engendrer un risque de sécheresse oculaire. Celle-ci est synonyme à l’évaporation du film lacrymal qui est considérée comme une ligne de défense de la surface oculaire.

Les écrans, peuvent-ils abîmer la vue ?

Contrairement aux croyances répondues, la vérité est que la lumière bleue émise par les écrans ne cause pas la baisse de la vision et également ne rend pas myope. Actuellement, on ne dispose d’aucune certitude scientifique permettant de conclure sur le danger de la lumière bleue sur les yeux. Cependant, quelques études in vitro sur des animaux ont montré des risques pour la rétine dans le cas d’une exposition très longue à cette lumière. Ainsi, le principe de précaution est recommandé même si ces risques ne sont pas forcément transposables à l’humain. C’est pour cela que les experts conseillent de limiter l’exposition aux écrans au minimum.

Concernant les enfants, il convient d’être prudent puisqu’ils détiennent des cristallins transparents particulièrement sensibles à la lumière bleue. Mais faut-il beaucoup s’inquiéter ? La réponse est bien évidement non ! Tout est question de mesure. Donc les meilleures précautions à prendre compte pour les yeux est garder une distance minimale de 50cm aux écrans et d’éviter les utilisations excessives.

La filière d’optique : une formation prometteuse

En 2013, on compte plus de 70% de français porteurs de lunettes et plus de 7% sont porteurs de lentilles. Il s’agit d’un chiffre impressionnant qui reflète que les problèmes de vue sont un sujet de préoccupation de premier ordre pour les français. Tant que nos yeux ne fonctionnent pas de manière parfaite, le domaine de l’optique se portera à merveille. Du CAP au B+5, plusieurs formations existent pour accéder aux métiers liés à l’optique. Les métiers en question peuvent se pencher vers le commercial, l’ingénierie ou la recherche et l’innovation.

Le domaine de l’optique est constitué d’innombrables professions. On y trouve plusieurs métiers qui vont de de l’opticien au technicien supérieur en passant par l’ingénieur en optique industrielle. Une de ces formations doit forcément correspondre à votre profil. L’établissement ISO (Institut Supérieure d’Optique) accompagne les étudiants dans ce secteur d’avenir en leur proposant les formations adéquates.

Enfin, plusieurs entreprises réalisent des recherches approfondies sur les verres optiques pour augmenter leur puissance de filtrage de la lumière bleue. Actuellement, la technologie des verres arrive à éliminer uniquement 20% de cette lumière mais le défi va être d’atteindre 80% selon les responsables de la recherche et du développement.