L’assurance-vie est une des solutions d’épargne les plus intéressantes pour les épargnants en France. Il existe d’ailleurs de nombreux comparateurs des meilleures assurances-vie.

Malgré son attrait et sa popularité, l’assurance-vie est un produit souvent mal compris et plusieurs informations erronées et idées reçues circulent à son sujet.

1. L’assurance-vie serait un produit risqué.

L’assurance-vie n’est pas un produit d’épargne risqué en soi. L’assurance-vie est une enveloppe au sein de laquelle l’épargnant peut loger les produits financiers de son choix.

Risqués (unités de compte) ou non (fonds euros). Les Français ayant traditionnellement une forte aversion au risque, ils orientent massivement leurs économies vers les fonds en euros au sein de leurs contrats d’assurance-vie.

Les fonds en euros sont à capital garanti. Le risque de perte en capital est donc nul. Ainsi, pour une même assurance-vie, on peut aussi bien investir de façon très défensive (100 % fonds euro) ou au contraire de manière offensive (fonds actions et immobilier).

2. L’argent serait bloqué au sein du contrat.

Faux !

Il est possible de retirer quand vous voulez votre argent de l’assurance-vie. La confusion vient du fait que les avantages fiscaux de l’assurance-vie se matérialisent seulement lorsque l’âge du contrat atteint 8 ans.

À partir de cette date, il est possible de réaliser un retrait d’argent (appelé « rachat ») du contrat avec un abattement de 4 600 euros par personne et par an sur les plus-values.

Au-delà de cet abattement, le taux d’imposition demeure intéressant, le taux applicable est de 24,7 %, ce qui est inférieur au taux applicable sur l’essentiel des revenus du patrimoine (la flat tax à 30%).

Cet avantage fiscal en fait d’ailleurs un outil de premier choix pour se constituer une petite rente au moment de la retraite, ou simplement un complément de salaire au cours de sa vie active, par exemple pour payer les études des enfants ou faire un beau voyage.

En bref, les retraits avant les 8 ans du contrat sont tout à fait possibles mais les gains seront taxés selon le régime fiscal ordinaire sur les revenus du capital. Ceci dit, même après imposition, un bon fonds euro sur une bonne assurance-vie est plus rentable qu’un livret A.

3. On ne pourrait avoir qu’une seule assurance-vie.

Encore faux !

Le nombre d’assurance-vie par personne n’est pas limité. Il est tout à fait possible de détenir plusieurs assurances-vie. Certains experts en gestion de patrimoine recommandent d’ailleurs d’ouvrir plusieurs contrats d’assurance-vie afin de diversifier les assureurs accessibles, et pouvoir investir sur les fonds en euros les plus performants au gré du temps.

Mieux encore, il existe une garantie de l’État à hauteur de 70 000 euros par assureur. Les personnes disposant de plusieurs centaines de milliers d’euros à investir auront donc intérêt à souscrire plusieurs contrats chez des courtiers donnant accès à différents assureurs.

Parmi les grands assureurs, on peut citer Swisslife, Generali, Crédit Mutuel Suravenir, Crédit Agricole Spirica, Apicil, etc. Les grands assureurs gèrent des portefeuilles d’investissement de plusieurs milliards d’euros. Ces fonds en euros sont essentiellement composés de produits obligataires.

En particulier des obligations d’États offrant d’excellentes signatures (faible risque de défaut de paiement) tels que la France, l’Allemagne pour ne citer que 2 grands pays européens.

4. L’assurance-vie serait réservée aux riches.

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L’assurance-vie n’est pas un produit élitiste. En effet, il est possible d’ouvrir un contrat d’assurance-vie avec 100 € et sans obligation de versement ultérieur !

Le rendement des bons fonds en euros est supérieur à celui du livret A. En 2018, le rendement des meilleurs fonds en euros s’approche des 3 % tandis que le rendement des livrets est inférieur à 1 %, couvrant à peine l’inflation.

L’assurance-vie est donc une très bonne alternative aux livrets réglementés, même lorsqu’on dispose de seulement quelques milliers d’euros à investir.

Ceci dit, l’assurance-vie offre de beaux avantages aux gros patrimoines. Car l’assurance-vie est aussi un outil intéressant pour diminuer le niveau de taxation au moment de la transmission du capital. Si le souscripteur verse de l’argent sur un contrat d’assurance-vie avant ses 70 ans, les bénéficiaires profiteront d’un abattement de 152 500 euros.

Cet abattement s’applique pour chaque bénéficiaire. Sachez que si le souscripteur a plus de 70 ans au moment du versement, le bénéficiaire profitera également d’un abattement, mais d’un montant beaucoup plus faible (30 500 euros). Ces abattements s’appliquent également en cas de transmission de l’héritage à des personnes hors ligne directe.

L’assurance-vie est donc un excellent moyen pour transmettre un patrimoine à des neveux ou nièces ou même des personnes hors famille. Par comparaison, l’immobilier est beaucoup plus taxé puisque soumis au régime par défaut en termes de taxation des héritages.

5. Il s’agirait d’un produit de prévoyance.

Non. L’assurance-vie n’est pas un produit de prévoyance ni une assurance-décès ! À la décharge des personnes faisant cette confusion, le nom « assurance-vie » est trompeur et les films confondent souvent (mauvaise traduction des films américains ?).

En pratique, l’assurance-vie est essentiellement une solution d’investissement et accessoirement une solution d’assurance pour assurer la sécurité financière de ses proches (niche fiscale pour la transmission de patrimoine).

L’assurance-vie est devenue au fil du temps une solution d’épargne à part entière profitant directement aux souscripteurs de leur vivant grâce à son rendement. L’assurance-vie peut par exemple être utilisée pour économiser de l’argent en vue de l’achat d’un résidence principale ou secondaire. Ce succès s’explique par la fiscalité avantageuse des gains réalisés sur le contrat (déjà évoqué plus haut).

6. L’assurance-vie serait trop contraignante en termes d’investissement.

Faux !

L’assurance-vie est une enveloppe au sein de laquelle l’épargnant peut loger un grand choix de produits financiers. Toutes les grandes classes d’actifs peuvent être logées au sein d’un contrat d’une bonne assurance-vie, il y en a pour tous les goûts ! La majorité des épargnants place leur argent sur les fonds en euros, mais il est également possible d’investir en bourse ou dans l’immobilier via les unités de compte.

Les meilleurs contrats donnent accès à un choix de plusieurs centaines d’unités de compte. Notez qu’il est possible à tout moment d’arbitrer l’allocation de son capital au sein du contrat, afin de sur-pondérer ou sous-pondérer une classe d’actifs. Les investisseurs avertis profiteront par exemple des périodes de baisse des marchés financiers pour investir à bon compte en bourse.

Des centaines de fonds d’investissement (OPCVM) permettent de se positionner sur les marchés boursiers en déléguant la gestion des actifs aux gérants de ces fonds. Par ailleurs, on peut investir en assurance-vie en gestion libre ou déléguer complètement en gestion pilotée (gestion sous mandat selon votre profil).